Observatoire des médias sociaux en relations publiques

Fiches de lecture

Les médias sociaux 201 : comment écouter, jaser et interagir sur les médias sociaux

BLANC, Michelle, 2011. « Les médias sociaux 201. Comment écouter, jaser et interagir sur les médias sociaux. » Montréal: Les Éditions Logiques, 216 p.

Résumé

L’auteure nous présente cette fois-ci « comment on fait sur les médias sociaux » dans le cadre du développement d’une présence ou d’une image de marque sur le Web.

Ce livre est donc un accompagnement à vos démarches sur les médias sociaux, basé sur les expériences personnelles, la pratique de consultation ainsi que sur plusieurs dizaines de billets choisis du blogue de Michelle Blanc où, à travers de nombreux exemples, pistes et explications, l’auteure vous aide à développer une présence efficace sur le Web. Un ouvrage essentiel tant pour l’utilisateur moyen que pour le gestionnaire, l’entrepreneur ou le publiciste.

Fiche de lecture réalisée par Vanessa Boivin

Mots clés


Médias sociaux, Twitter, Facebook, commerce électronique, communauté Web.

Keywords


Social media, Twitter, Facebook, ecommerce, Web community.

Mise en contexte


Dans l’ouvrage Les médias sociaux 201, Michelle Blanc livre une série de conseils concrets afin d’écouter, de jaser et d’interagir sur les médias sociaux. En usant d’un style convivial et singulier,  elle propose diverses techniques afin de développer une image de marque sur le Web et tout en gérant de manière convenable sa présence en fonction des particularités des différents réseaux sociaux. L’auteure différencie entre autres Facebook et Twitter en exposant pourquoi l’un est plus approprié que l’autre dans certains contextes. Une grande attention est consacrée à l’importance du monitorage,  à la création de son image de marque, à la stratégie éditoriale, à la création de sa communauté Web, et finalement à l’évaluation des actions entreprises. L’ouvrage présente chacune des étapes d’une bonne stratégie d’intégration des médias sociaux, et ce, dans une perspective comparative avec différents cas réels.

Revue de la littérature et cadre théorique


Blanc se réfère a plusieurs concepts afin d’illustrer ses propos. Elle démolit entre autres le mythe sur le galvaudage de la langue française dans les médias sociaux en présentant les recherches du linguiste David Crystal portant sur le sujet. L’auteure explicite plusieurs concepts à l’aide du schéma de la transmission d’information sur les médias sociaux des US Air Force. La pyramide de ROI (return on investment) issue des travaux de Jeremiah Owyang est également utilisée afin d’expliquer l’importance d’adapter les outils et son niveau de langage en fonction du niveau hiérarchique auquel on s’adresse. Michelle Blanc se réfère également aux principes économiques du bundling et du versioning afin d’illustrer les différentes possibilités d’utilisation des médias sociaux en contexte d’affaires. Finalement, la théorie de l’écosystème du marketing des médias sociaux de Dave Fleet est exposée afin d’illustrer les grandes différences entre les répercussions d’un média contrôlé et celles d’un média dit mérité.

Démarche méthodologique


L’ouvrage est d’abord rédigé en fonction de l’expérience terrain que l’auteure a acquise dans l’exercice de ses fonctions comme consultante en commerce électronique. On y présente également le résumé de plusieurs dizaines de billets tirés du blogue Michelle Blanc ainsi que diverses capsules : mythes et réalités, exemples, pistes de réflexion, etc. L’auteure expose aussi les réussites et les échecs de ses clients afin de démontrer à quel point l’univers des médias sociaux est un terrain encore expérimental. Qui plus est, en répondant publiquement à de multiples critiques lui étant destinées dans le cadre de son métier, elle met en lumière le principe selon lequel s’effacer devant le conflit peut engendrer beaucoup plus de ravage que de tenter d’en discuter. L’ouvrage est composé d’un grand nombre de notes en bas de page suggérant aux lecteurs d’approfondir le sujet en visitant un site Web, ou en lisant l’intégral des billets cités.

Résultats


  • L’opinion publique se forge à l’intersection des médias de masse et des médias sociaux.
  • Facebook et Twitter sont des médias personnels qui incluent à la fois le très pertinent et le très anodin.
  • Un « retweet »  est une information validée – au sens d’approuvée par son réseau.
  • Facebook comme Twitter doit être considéré comme un relayeur de contenu issu d’un blogue ou d’un site propriétaire; Twitter demeure toutefois plus efficace à cet égard.
  • Twitter offre une plus grande portée que Facebook puisque les messages voyagent bien au-delà du cercle restreint des amis.
  • Facebook peut faire partie de l’arsenal d’une présence sur les médias sociaux, mais il ne doit pas être le fer de lance de celle-ci.
  • La grande majorité des contenus Facebook sont hermétiques au reste du Web.
  • Twitter est conçu pour les « early adopters », le deuxième groupe le plus influent du Web.
  • Avant d’amorcer une stratégie d’intégration des médias sociaux, il est essentiel d’effectuer une veille.
  • Admettre qu’on se trompe fait partie d’une saine présence sur les médias sociaux.
  • Il est capital d’avoir des objectifs d’affaires clairs avant de s’engager sur les médias sociaux.
  • Les e-communautés sont des focus groups bénévoles.
  • Les médias sociaux sont des médias mérités plutôt que des médias payés.

Discussion – pistes de réflexion


L’expertise de l’auteure en commerce électronique l’amène souvent à parler des possibilités purement marchandes des médias sociaux. L’auteure prend donc pour acquis que l’entreprise voulant intégrer les médias sociaux le fait dans le but ultime d’augmenter ses ventes, ainsi les perspectives de communication citoyenne et de relations publiques sont parfois oubliées. Qui plus est, le style coloré de l’auteure amène le lecteur à devoir nuancer certains propos afin d’avoir une idée plus objective de l’information proposée. Qui plus est, bien que l’ouvrage soit bondé d’exemples et d’articles complémentaires, il est à préciser que ce contenu réfère souvent au blogue personnel de l’auteure et à ses réussites professionnelles; ce qui semble parfois être de l’autopromotion déguisée.