E-réputation et influenceurs dans les médias sociaux : Nouveaux enjeux pour les organisations
Charest, Francine, Christophe Alcantara, Alain Lavigne et Charles Moumouni (dir.) (2017). E-réputation et influenceurs dans les médias sociaux : Nouveaux enjeux pour les organisations. Presses de l’Université du Québec. 364 p.
Résumé de l’auteur
Le capital symbolique d’une organisation peut être profondément marqué, voire déterminé, par les médias sociaux. Jamais la réputation n’a été plus cruciale que dans nos sociétés contemporaines. Dans ce nouveau contexte, quelles sont les bonnes pratiques à adopter pour minimiser le risque que constitue la communication numérique ?
Cet ouvrage réunit les réflexions d’enseignants-chercheurs nord-américains et européens issus de disciplines variées et celles de professionnels, d’experts et de praticiens. Offrant un regard pluriel sur les phénomènes d’e-réputation et d’influence, le livre aborde, autant par des articles théoriques que par des études de cas, la construction et la définition des dynamiques d’e-réputation et d’influence, les cadres juridiques, les pratiques et enjeux qui y sont liés ainsi que les communautés virtuelles et l’innovation. Autant d’entrées possibles pour appréhender de façon opérationnelle les enjeux d’e-réputation ainsi que les influenceurs qui sont à l’œuvre dans les relations publiques en ligne des organisations.
Mots clés
E-réputation, e-influence, influenceurs, médias sociaux, communication numérique, communautés virtuelles, relations publiques.
Contenu de l’ouvrage
L’ouvrage est constitué de cinq grandes parties qui sont autant d’entrées possibles pour appréhender de façon opérationnelle les phénomènes d’e-réputation et d’influence de même que les figures des influenceurs qui sont à l’œuvre dans les relations publiques en ligne pour les organisations.
1 – Cadre d’analyse de l’e-réputation
La première partie propose un cadre d’analyse de l’e-réputation à travers quatre contributions complémentaires. D’abord, Christophe Alcantara et Martine Corral-Regourd réalisent une contribution théorique qui cherche à définir l’e-réputation à partir des travaux sur la sociologie de l’identité. Puis, Jean-Claude Domenget et Josianne Millette abordent la multiplicité des échelles de temps qui sont associées aux relations publiques en ligne. Serge Agostinelli et Marielle Metge-Agostinelli réalisent ensuite un modèle d’analyse qui, à partir d’une recherche-action avec une entreprise, sur la base d’une interface homme-machine, démontre que l’innovation technologique est au service de la réputation de l’organisation. Finalement, Lucie Salesses, Marie Ouvrad-Servanton et Christophe Alcantara proposent une réflexion qui interroge et enrichit le concept de capital de marque à travers le prisme de l’e-réputation et de la visibilité sur les réseaux sociaux dans l’univers de la mode.
2 – Aspects juridiques et conséquences pratiques
La seconde partie de l’ouvrage est consacrée aux aspects juridiques et à leurs conséquences pratiques. De prime à bord, Charles Moumouni produit un éclairage sur les mécanismes de protection juridique de l’e-réputation, et ce, à partir de la jurisprudence québécoise et canadienne. Ensuite, la contribution de Pierre Trudel interroge le cadre juridique de l’e-réputation qui doit à la fois assurer la protection de la réputation des personnes et l’intégrité des processus transactionnels. Philippe Mouron, quant à lui, met en tension le droit français, le droit européen et le droit étasunien au sujet de l’e-réputation pour aboutir au fait que le droit à l’autodétermination informationnelle tend à l’emporter sur la propriété des données personnelles. Sylvie Laval conclut en réalisant une focale singulière entre communication et droit à partir d’une étude empirique sur la presse régionale française.
3 – Pratiques et enjeux communicationnels
Constituée de trois sections indépendantes mais complémentaires, la troisième partie traite des pratiques et enjeux communicationnels de l’e-influence et de l’e-réputation. Le thème des médias sociaux en tant qu’outils de communication stratégique est d’abord abordé à travers quatre études de cas. La deuxième section traite plus précisément de l’influence et des communautés virtuelles, notamment par le biais de l’importance des influenceurs et des ambassadeurs clients au sein même de ces communautés sur l’e-réputation des organisations et des marques. Finalement, la dernière section porte sur le thème des communautés virtuelles et de l’innovation.
4 – Influence et communautés virtuelles
La quatrième partie présente un bilan et des perspectives de l’e-influence et de l’e-réputation. Elle est le fruit du travail de recherche mené par Francine Charest, les professeurs, les étudiants et les professionnels membres de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques depuis la mise sur pied de l’OMSRP, en 2010. Résumées sous la forme d’un article co-écrit avec Ema Zajmovic, les études menées avec les collaborateurs de l’OMSRP montrent les dynamiques à l’œuvre dans le processus d’intégration des médias sociaux. Leur contribution souligne le rôle des animateurs de communauté, la prise en compte de l’e-réputation, les caractéristiques de l’e-influence dans les médias sociaux et le basculement vers une planification stratégique des choix des décideurs sur le Web 2.0.
5 – Table ronde
En complément, l’annexe en fin d’ouvrage présente des extraits de la table ronde de clôture du webinaire de l’OMSRP du 5 avril 2016. Sous la coordination de Charles Moumouni, des professionnels gestionnaires de communauté et d’information et des juristes croisent leur regard sur la thématique de l’e-réputation et des influenceurs dans les médias sociaux. Ils mettent en relief la contribution des médias sociaux relativement au positionnement stratégique des organisations et soulignent les responsabilités publiques et juridiques de ces gestionnaires de communauté.