La veille sur les médias sociaux : quoi écouter ?
Retour à la liste des articlesEntrée écrite par : Ema Zajmovic
On dit que la veille permet d’avoir une meilleure compréhension de son environnement, ce qui permet par la suite de définir des stratégies adaptées. La veille sert à justifier des décisions stratégiques en permettant à l’organisation de diffuser la bonne information, au bon moment et à la bonne personne. Mais, en quoi consiste concrètement cette écoute sur les médias sociaux ?
1. Les mentions sur l’organisation
Il est primordial de savoir ce qu’on dit de nous sur les médias sociaux. En effet, cela permet d’avoir le pouls sur les impressions de notre communauté et du fait même, d’avoir une idée plus juste de notre e-réputation. On est donc mieux préparé pour réagir en conséquences.
2. Les mentions sur les acteurs de l’organisation
Il ne suffit pas de s’attarder aux mentions sur l’organisation, il fautégalement écouter ce qu’on dit des dirigeants de l’organisation. Ces derniers sont des vecteurs de l’organisation, de sa mission et de ses valeurs. Il est donc incontournable d’écouter ce qu’on dit sur eux.
3. La concurrence
Il est important de s’attarder à ce que la concurrence fait également. Cela permet de se comparer, de voir leurs bons coups et leurs moins bons coups. En plus d’aider à l’élaboration de la stratégie de l’organisation, la veille permet de benchmarker la concurrence. (Fayon et Alloing, 2012)
4. Les influenceurs
Qui sont-ils ? Où parlent-ils ? Que disent-ils ? Les influenceurs, ou les leaders d’opinion, sont une mine d’or pour l’élaboration d’une stratégie si l’on prend le temps de les écouter.
On peut même évaluer ces influenceurs selon des critères qualitatifs et quantitatifs. Les premiers critères regroupent les impacts du discours de la source sur son réseau tels que le volume de commentaires potentiels. Les seconds critères ont trait à la visibilitéde l’influenceur tels que la quantité de publications et la fréquence de celles-ci. (Fayon et Alloing, 2012) Ces informations peuvent être pertinentes dans l’élaboration d’une stratégie des médias sociaux. D’ailleurs, après avoir pris le temps d’écouter et d’identifier les influenceurs, le contact avec eux est d’autant plus aisé…
5. Les publics
On dit que le Web 2.0 est le marché des conversations et des relations. Mais, pour converser, il faut tout d’abord écouter nos publics. En effet, quelles sont leurs habitudes ? Quels sont leurs intérêts ? En ayant une bonne compréhension de leur réalité, le tissu relationnel deviendra de meilleure qualité.
Enfin, il est crucial pour une organisation ou pour une personnalité d’avoir une stratégie de veille bien définie. Celle-ci permet de mieux répondre en cas de crises mais aussi, d’avoir une approche proactive. Fayon et Alloing (2012) proposent une stratégie de veille en 8 étapes, qui vont de l’établissement des objectifs à l’analyse de la veille. Ils donnent même un exemple de grille d’analyse de veille pour l’e-réputation. Fayon et Alloing (2012) insistent sur l’aspect cyclique de ces étapes : « l’idée de cycle tend à montrer l’importance d’une répétition des actions de veille, une fois la stratégie de présence mise en place. »
Pour plus d’information :
ERTZCHEID, C., B. Faverial et A. Guéguen. 2010. « Le community Management : Les stratégies et bonnes pratiques pour intéragir avec vos communautés ». France : Éditions Diateino. 263 p.
FAYON, D. et C. Alloing. 2012. : « Chapitre 2 : La stratégie de veille sur Internet » In
« Développer sa présence sur Internet : Concevoir et déployer une stratégie sur les médias sociaux. » Paris : Éditions Dunod, Collections Entrepreneurs, pp.37-57.