Observatoire des médias sociaux en relations publiques

Fiches de lecture

Votre entreprise plus nette sur le Net

ALLOING, Camille. 2012. « Votre entreprise plus nette sur le Net », Communication [En ligne], vol. 33/2 | 2015, mis en ligne le 04 février 2016.

 

Résumé de l’auteur

Cette recherche s’intéresse à l’E.-réputation, plus exactement à la manière dont est transposée ? Cette pratique professionnelle dans la littérature. L’auteur cherche à comprendre à travers différents corpus pourquoi les organisations se basent sur l’E.-réputation pour construire leur stratégie, et les techniques utilisées par les praticiens pour réussir à définir et évaluer cette notion. 

Fiche réalisée par Benoit Adrien Spéciel

Mots clés


Organisation, e-réputation, webconseiller, usitée, discours.

Revue de la littérature et cadre théorique


Dans un premier temps, l’auteur propose en regroupant différentes études et travaux, sa propre définition de l’E.-réputation (provenant de 46 définitions).  Basant celle-ci sur les travaux de chercheurs comme Chun, Davies et Pierre, Alloing appuie sa vision de l’interdépendance du Web comme médium. Par la suite, Tim O’Reilly et sa notion de de co utilisation de l’e-réputation comme concentreur de règles du Web 2.0 s’allie à la peur de la multi-directionnalité de la communication de Quoniam et Boutet. C’est dans une deuxième partie que ces notions seront déconstruites par les pratiques professionnelles. L’analyse se base sur 12 logiciels d’analyse de 12 plateformes différentes. Enfin, les écrits de plus de 84 professionnels (dont 14 experts) ont été analysés dans le cadre de  l’analyse critique basée sur 3 courants théoriques : la cybernétique, les théories du document, et la phénoménologie.

Démarche méthodologique


L’objectif de cet article est de comprendre qu’elle est la finalité réelle de cette volonté actuelle d’obtenir un E.-réputation presque parfaite, et les conséquences que cela entraine pour les organisations.

La question de recherche est la suivante : « en quoi la place que l’usager, les technologies et l’idéologie occupent dans les discours de praticiens visant à assurer à une organisation une “bonne réputation en ligne“ » (Alloing, 2015).

Pour y répondre, les concepts et définitions entourant les pratiques des professionnels sont abordés en premier. L’auteur se penchera ensuite sur  les indicateurs qui sont utilisés pour analyser les opinions du public, qui vont être utiles à la prise de décision organisationnelle. Puis, la recherche s’axera sur le discours des professionnels pour justifier l’utilité d’une bonne réputation, mais aussi les moyens pour y parvenir. Pour finir, l’auteur se questionne sur le fait que les praticiens de l’E.-réputation sont plus des créateurs de publics, agissant ainsi sur les futures décisions des organisations.

Résultats


Pour l’auteur les publics sont comme une série d’influenceurs qui véhicule sur les médias numériques de l’information. Cependant ces « publics numériques » peuvent être reliés par leur activité qui est tracée par des usages déterminés, explicables dans un environnement non numérique. Mais le discours des praticiens désuet encourage à créer un flou dans la notion d’E.-réputation dont l’internaute est le cœur. Les organisations ne doivent plus exploiter l’activité de l’internaute pour baser leurs stratégies sur la création de nouvelles utopies de l’information concentrée dans la Big Data. La réputation sera donc un cheminement pour légitimer l’information, mais aussi comprendre les usages des internautes. Le but est bien entendu de créer de nouveaux sujets et non de remettre en doute les acquis des praticiens.