Ces jeunes qui ne regardent plus la télé
Retour à la liste des articlesEntrée écrite par : Alexandre Boutet Dorval
Lorsque vient le temps de définir les publics d’une organisation, plusieurs typologies sont disponibles. La théorie situationnelle des publics (Grunig, 1997) qui veut que l’on caractérise les publics par leur degré d’implication et leur degré de connaissance des enjeux est un incontournable en ce sens. Toutefois, on peut également être tenté d’adopter une approche sociodémographique et de déterminer les différents publics en fonction de critères comme le groupe d’âge, l’emplacement géographique, le revenu moyen ou le degré de scolarité.
Parmi les différentes tranches d’âge, la fameuse « génération Y » (ou millenials en anglais) retient l’attention des stratèges. Ce qui distingue cette génération, c’est qu’il est bien difficile de la rejoindre sans passer par les médias sociaux.
Une génération sociale
Un article destiné aux entrepreneurs publié le mois dernier dans Forbes présentait quelques faits saillants des jeunes de la génération du millénaire. Parmi ceux-ci, quelques-uns nous intéressent particulièrement :
- Ils ne sont pas (ou si peu) influencés par la publicité traditionnelle.
- Ils consultent des blogues avant de faire des achats importants et favoriseront toujours un contenu authentique.
- Ils souhaitent développer des liens avec les marques et souhaitent voir celles-ci s’impliquer dans la société.
Donc, si une organisation souhaite s’adresser aux 35 ans et moins et n’est pas encore active dans les médias sociaux, il y a urgence d’agir! Et il ne s’agit pas simplement d’avoir une présence et de pousser incessamment du contenu. Les Y feront preuve de loyauté envers les marques qui les écouteront et s’engageront vis-à-vis d’eux.
Des adeptes de contenu généré par les utilisateurs
Le User generated content, ou contenu généré par les utilisateurs (CGU) a particulièrement la cote auprès de cette tranche d’âge. La firme de marketing Crowdtap a publié sur son blogue une infographie démontrant l’importance qu’a ce type de contenus autant en termes de temps d’exposition (ils seront exposés en moyenne à 5 heures de CGU par jour) qu’en termes de confiance (ils font 50% plus confiance au CGU qu’au contenu traditionnel).
Des adeptes de communication par l’image
On a si souvent entendu l’adage « une image vaut mille mots ». Les Y l’ont retenu. Un graphique présenté sur Digiday révèle que 38% des membres de ce groupe d’âge préfèrent communiquer par l’image que par le texte. On retrouve parmi leurs applications préférées de nombreux médias sociaux qui permettent de s’exprimer au travers de la lentille de l’appareil photo du téléphone : Facebook, Instagram, Snapchat… Autre fait intéressant : on y révèle également que les médias d’information qu’ils consultent sont principalement en ligne (le Huffington Post en tête de liste) et qu’ils sont plus nombreux que leurs aînés à avoir annulé (ou simplement n’avoir jamais eu) d’abonnement à un service de télévision.
Une génération qui se distingue par son absence
Que doit-on retenir de tout ça?
La génération du millénaire ne se distingue pas par son utilisation des médias sociaux. Si elle est plus assidue et plus exclusive que l’usage qu’en font les internautes plus âgés, ce n’est toutefois pas sur cet aspect que les Y se distinguent.
Ils se distinguent davantage par leur absence de plus en plus marquées de lieux sociaux traditionnels. Ils ne consultent pas vraiment les médias traditionnels et ne regardent pas la télévision. Ils préfèrent les blogues aux magazines, n’utilisent presque plus le courriel et délaissent la communication textuelle.
Bref, si vous cherchez à les rejoindre par les canaux traditionnels, vous faites fausse route.