Taking advantage of collective knowledge in emergency response systems
Vivacqua S. Adriana et Marcos R.S. Borges. (2012). « Taking advantage of collective knowledge in emergency response systems ». Journal of Network and Computer Applications. no. 35. pp. 189-198.
Résumé de l’auteur
When large groups work on a theme, they have the potential to produce a lot of useful knowledge, regardless of whether they are acting in a coordinated manner or individually. Spontaneously generated information has received much attention in recent years, as organizations and businesses discover the power of crowds. New technologies, such as blogs, Twitter, wikis, photo sharing, collaborative tagging and social networking sites, enable the creation and dissemination of content in a relatively simple way. As a result, the aggregate body of knowledge is growing at an accelerated rate. Many organizations are looking for ways to harness this power, which is being called collective intelligence. Research has shown that it is possible to obtain high quality results from collectively produced work. In this paper, we consider the domain of emergency response. Research has shown that individuals respond quickly and massively to emergencies, and that they try to help with the situation. Thus, it seems like a logical step to attempt to harness collective knowledge for emergency management. Disaster relief groups and field command frequently suffer from lack of up to date information, which may be critical in a rapidly evolving situation. Some of this information could be generated by the crowd at large, enabling more effective response to the situation. In this paper, we discuss the possibilities for the introduction of collective knowledge in disaster relief and present architecture and examples of how this could be accomplished.
Fiche de lecture réalisée par Sophie Chavanel
Mots-clés
Intelligence collective, urgence, réponse aux désastres, twitter, wikis.
Keywords
Collective intelligence Crowdsourcing, Disaster relief, Collective knowledge, Twitter, Wikis.
Mise en contexte
Depuis l’avènement et la popularisation des médias sociaux, l’information — en provenance de partout dans le monde — est accessible plus rapidement que jamais auparavant. Elle a aujourd’hui le potentiel d’être d’une grande utilité en contexte d’urgence et de désastre afin de permettre aux autorités et premiers répondants de venir en aide aux communautés affectées. Mais ces informations qui arrivent sous forme de données désorganisées, diverses et de fiabilité variables, doivent être traitées et analysées pour contribuer à la prise de décision. Dans cet article, les auteurs proposent une façon d’intégrer ces informations dans le système de réponse en contexte d’urgence.
Revue de littérature et cadre théorique
Les auteurs basent leur réflexion sur les écrits de quatre auteurs principaux. D’abord, ceux de Surowieski (2004), qui démontre que de larges groupes de personnes peuvent générer de meilleurs résultats que ce qu’un seul individu, même un expert, pourrait accomplir. Ensuite ceux d’Hugues et al. (2008), qui démontre que les usagers répondent fortement et spontanément aux urgences ayant un impact humanitaire élevé et utilisent leurs ressources technologiques ou sociales, pour venir en aide. Les auteurs s’inspirent aussi des travaux d’Aligne (2009), qui considère qu’il existe quatre phases de gestion de crise : la préparation, la réponse, le rétablissement, la mitigation ou atténuation. Enfin, les auteurs se basent sur les quatre approches de l’intelligence collective de Sunstein (2006) pour construire leur cadre : l’approche statistique, l’approche délibérative, l’approche du marché et l’approche de contributions volontaires.
Démarche méthodologique
Dans une démarche constructiviste multidisciplinaire basée sur une revue de la littérature et une observation des meilleures pratiques professionnelles, les auteurs proposent un cadre pour permettre aux organisations qui fournissent de l’aide dans un contexte d’urgence et de désastre d’intégrer le savoir collectif pour leur permettre de répondre plus rapidement et plus adéquatement à ces problématiques.
Résultats
Dans une volonté de présenter une façon d’introduire l’intelligence collective, issue des médias sociaux, dans les opérations de réponse humanitaire, les auteurs proposent une analyse de l’application des quatre approches de l’intelligence collective: statistique, délibérative, de marché et volontaire, lors de chacune des phases de gestion de crise. Cette analyse démontre notamment que toutes ces approches s’appliquent dans la phase de mitigation alors que les approches statistique et volontaire sont les plus pertinentes dans la phase de réponse qui survient immédiatement après l’élément déclencheur.
Discussion : pistes de réflexion
La démarche proposée présente un cadre relativement simple, prêt à utiliser, pour intégrer l’intelligence collective dans les systèmes de prise de décision des répondants en contexte d’urgence. Or, dans ce cadre, les auteurs considèrent les usagers uniquement comme des fournisseurs d’information et non pas comme des récepteurs. Il pourrait être pertinent de compléter ce schéma en redistribuant l’information vers les usagers afin qu’ils puissent continuer d’alimenter le cycle d’intelligence collective, un élément primordial dans un contexte en rapide évolution qu’est celui de l’urgence.